Funaholic

Déjà tout petit, le jeune David avait pour habitude de récupérer les vieux draps troués de sa grand-mère pour laisser libre cours à sa passion créatrice. Durant cette époque l’artiste non encore au fait du talent immense qui l’habitait se contentait d’y apposer l’empreinte de ses mains enduites de cambouis ou de chocolat, suivant ses envies et les heures de la journée.

À l’approche de l’adolescence ce furent d’autres parties de son anatomie que l’on commença à retrouver sur ces toiles improvisées, mais je ne désire pas entrer dans les détails…

Bien qu’avançant en âge, sa frénésie créatrice ne s’arrêtait pas là, que nenni. Lassé du linge de maison usagé, il entreprit de s’attaquer aux murs de la maison, de décrocher les portes des placards, j’en passe et des meilleures (j’en passe et des meilleures n’étant pas un support reconnu pour la peinture).

Mais un jour, sa grand-mère lassée de ne plus retrouver ses culottes king size et le voyant arracher les rideaux pour satisfaire ses pulsions chromatiques décida, plutôt que de continuer à s’arracher elle-même les cheveux, de lui acheter quelques toiles et de la peinture, de la vraie, qui tâche bien comme il faut parce que les lubies de son petit-fils commençait aussi à lui coûter une petite fortune en Nutella et autres confitures de fruits rouges.

Une passion venait d’être officialisée et même si à l’occasion David Hortala s’adonne parfois au détournement d’objets (serviettes de bains, portes de placard…) l’artiste a appris à utiliser des supports plus standards pour notre plus grand bonheur.

Plus d’infos sur cet artiste peintre ici : David Hortala

P.S. : Une rumeur sur le Web fait état d’une vente peu commune. En effet, un lot d’œuvres réalisées sur des culottes de vieille dame a été mis aux enchères chez Christie’s à Londres. L’enquête est en cours…